Il existe deux grands types d’extension :
- les extensions génériques (gTLD, « Generic Top Level Domain ») : .COM, .NET, .ORG, .INFO, .BIZ, .MOBI, .NAME, .TEL, .ASIA, .TRAVEL, .PRO, .CAT, .JOBS, etc ;
- les extensions nationales (ccTLD, “Country Code Top Level Domain”) : .FR (France), .DE (Allemagne), .CN (Chine), .CO.UK (Royaume-Uni), .NL (Pays-Bas), .EU (Union Européenne), .RU (Russie)…
Parmi les 253 extensions de cette catégorie des extensions nationales, on retrouve pourtant des TLD qu’on peut presque qualifier de génériques. Google considère le .CO, le .ME et le .TV comme des extensions génériques et les référence de la mème manière (voir notre guide du référencement des noms de domaine en .CO).
La magie des codes ISO (base sur laquelle sont attribués les « ccTLD ») a donné à certains pays de vraies richesses nationales.
Ces extensions sont appelées extensions markétées.
.TV, l’eldorado de Tuvalu
Les onze mille habitants des neuf îlots de Tuvalu répartis sur 26 kilomètres carrés situés en plein milieu du Pacifique (à l’Ouest de l’Australie) ont obtenu les deux lettres que s’arrachent les télévisions mondiales et les multiples « web tv » : le .TV
En 1999, une société américaine rachète la commercialisation de l’extension au gouvernement local contre un chèque de 12,5 millions de dollars avec un intéressement.
Fin 2001, Verisign, la rachète pour 45 millions.
Le .TV est désormais exploité par une société américaine Enom, qui vend cette extension via un réseau de « registrar » (bureau d’enregistrement de noms de domaine) à tous les potentiels acheteurs (sociétés, chaines télés ou même particuliers). Ce gestionnaire à but lucratif (même s’il reverse une partie de ses revenus aux autorités tuvaliennes pour la commercialisation des .TV) vend des abonnements annuels de noms « premium » à des tarifs plus ou moins importants selon la valeur du nom de domaine.
Google référence plus de 559 000 000 de résultats pour des sites en .TV
.ME is about you
Lors de la disparation politique de la Yougoslavie, la géopolitique des noms de domaine est entrée en jeu. La Serbie a hérité du .RS tandis que le Monténégro a obtenu le .ME.
Lancés en mai 2008, les noms de domaine déposés en .ME comptent aujourd’hui plus de 250 000 enregistrements. Un succès statistique historique pour une si jeune extension nationale. Son marketing à outrance a été récompensé.
Le .ME joue sur sa signification en langue anglaise pour déposer des noms à caractères personnels. Les noms génériques premiums sont mêmes mis aux enchères comme contact.me, save.me... date.me s’est ainsi venu pour 70 000 dollars.
Ouvert à tous, le .ME a trouvé son public rapidement. Parmi les nombreux titulaires de .ME, on retrouve plus de 181 nationalités, avec en tête les États-Unis, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni ou la Chine.
.CO comme COlombie
Le .CO est l’extension géographique (ccTLD) de la Colombie. Auparavant uniquement accessible en .COM.CO, la Colombie a décidé d’ouvrir son extension directement en .CO à tous.
Elle joue sur les multiples significations possibles du .CO. Aussi bien pour les « COmpany » (« COrporation », COmmerce), que les Communautés (« COntent », « COmmunities », « Country »).
Très ambitieux, le .CO souhaite devenir une nouvelle référence parmi les extensions traditionnelles. En moins d'un an d'existence, le .CO a déjà atteint un million de noms de domaine enregistrés.