Déjà 400 000 .CO, premier bilan estival
Par Jean-François Poussard, lundi 9 août 2010
Le vendredi 6 aout 2010, les noms de domaine en .CO ont franchi la barre symbolique des 400 000 enregistrements. Le registre juge ses chiffres très encourageants et décrit ce lancement comme « le plus grand succès de l’histoire récente ».
À titre comparatif, les récentes ouvertures du .TEL, .ME ou .ASIA ont rassemblé autour de 250 000 dépôts chacun.
Les premiers résultats statistiques sont honorables pour une extension dont le lancement à tous a eu lieu en plein été (20 juillet 2010). Autre inconvénient, son prix de vente (en moyenne quatre à cinq fois plus cher qu’un .COM) qui n’a pourtant pas freiné sa dynamique.
Des chiffres honorables
Le registre nous apprend que les titulaires des nouveaux noms de domaine en .CO sont originaires de plus de 182 pays dont principalement les Etats-Unis, la Colombie, le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada, l’Allemagne, l’Inde, la Chine, la Nouvelle-Zélande et… la France.
Le nombre de dépôt effectué en .CO lors de ces derniers mois (deux phases « Sunrise », « Landrush », ouverture à tous) place le suffixe colombien dans le Top 35 des extensions mondiales.
Les nombreux sens rassurants que peut avoir le .CO comme COmpagny, COrporate, COmmerce, COmmunity semblent fonctionner. Google a d’ailleurs intégré que le .CO pourra être géo localisé comme une extension générique du type .COM, .NET, .ORG… Le fait que le terme CO soit présent dans de grandes extensions nationales (.CO.UK au Royaume Uni, .CO.JP au Japon) doit également aider à l’appropriation du .CO par les utilisateurs.
Prémisses d’un second marché
Le .CO a aussi attiré de nombreux investisseurs en noms de domaine. Les ventes médiatisées de o.CO pour 350 000 dollars ou e.CO pour 81 000 dollarspeuvent faire rêver. Une plateforme dédiée au second marché du .CO existe déjà : http://www.flipping.co/. Cependant, il faudra suivre les ventes à venir du .CO pour mesurer la monétisation potentielle de cette extension. Les montants seront forcément plus faibles que l’historique .COM.
Un des critères de réussite d’une extension en est son usage. Le fait que le site de micro blogging Twitter adopte t.CO pour raccourcir des URL est encourageant.
Des cas de cybersquatting réglés en procédures UDRP ?
Une utilisation plus fréquentable que le traditionnel détournement potentiel de trafic via les pages parking. Malheureusement, les années passent, la jurisprudence est inflexible, mais il y a toujours des individus pour s’accaparer le nom de marques notoires qui n’ont pas pris le soin de déposer leurs noms prioritairement durant la phase qui leur était réservée.
Parmi une quinzaine de site français à fort trafic (d’après Alexa.com), beaucoup déplorent des cas de cybersquatting qui proposent des liens publicitaires en lieu et place du site attendu. Keep Alert, la plateforme qui surveille les dépôts de noms de domaine a détecté des enregistrements frauduleux comme Allocine.co, Dailymoition.co, LaRedoute.co, Linternaute.co, Over-Blog.co, TF1.co ou Voyages-sncf.co… Les titulaires indélicats jouent sur la proximité typographique du .COM avec le .CO. Une société californienne Industrial Tests Inc. a fait main basse sur deux noms français avec commentcamarche.co et lequipe.co. Les ayants-droits peuvent déjà attaquer les différents squatteurs via les procédures extrajudiciaires de l’OMPI (principes UDRP) qui gèrent les litiges en .CO.
D’autres marques ont acheté leurs noms de domaine en .CO sans l’avoir pour l’instant redirigé (pagesjaunes.co, sfr.co). Certaines l’utilisent déjà (leboncoin.co, orange.co, priceminister.co). L’analyse du trafic généré par ses .CO sera intéressante pour mesurer le nombre d’internautes oubliant de taper le M du .COM. Un usage comme un autre.
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